Fil de vie, For Ever

["Faux Rêveur", Saint Egrève, 8 avril 2006]

Avant de la connaître, je n'imaginais pas pouvoir aimer comme je l'ai aimée, comme je l'aime. J'ai cru à elle, je crois à elle comme on croit à un rêve. Quand il s'est évanoui, j'ai disparu avec lui.
Qui suis je pour elle à présent ? Je ne suis plus celui qui partagera le bonheur de sa vie. J'ai peur de m'avouer que je ne pourrais plus l'entraîner dans mes rêves, peur de ne plus réinventer nos rires à deux. Je n'ai pas été à la hauteur, je n'ai pas su réaliser ses rêves. Je n'ai pas été et je ne suis pas, finalement, l'homme qu'elle attendait. A présent, il lui faut se reconstruire.
Pourtant, il suffit qu'une personne lui ressemble pour que je pense à elle, que je ferme les yeux pour voir les siens, d'une caresse du vent pour que ma main cherche sa main, d'un moment de silence pour entendre sa voix. J'ai raté le plus beau rêve de ma vie ...
Même si elle est partie, elle reste en moi. Il n'existe pas de distance assez lointaine quand on aime et si aujourd'hui je ne vis plus avec elle, je sais que je ne serai plus jamais seul, je sais que quelque part, elle existe ...

Comments

[A Tire d'Aile]

Parfois au milieu des flots il faut savoir poser ses rames, ou rabattre la voile et se laisser porter par les vagues ; le courant va te faire voguer librement pendant un certain temps, jusqu'au jour où tu reprendras les avirons et tu méneras ta barque vers ta destinée plus ensoleillée. Profite pour faire un point sur toi même mais ne reste pas trop fixé vers le passé ; vers l'avenir il y a des soleils radieux et des endroits ensoleillés.

[Manu]

Merci Livy. Deux milles, c'est raisonnable.
A Tire d'Aile, sans doute as tu raison. Pour l'instant c'est le manque qui peuple l'océan de ma vie et je ne suis pas prêt à remettre ma barque à l'eau. C'est plus le temps de la réflexion, un retour sur ce que je n'ai pas été, sur ce que je n'ai pas su être, sur mes actes manqués.

[A Tire d'Aile]

Petit à petit ton rêve va s'estomper. Aujourd'hui tu as du mal à y croire ; cela est humain ; mais demain ou après demain, son doux visage va s'évanouir et un autre le remplacera... Une autre vie ou une autre étape démarrera... sans doute encore plus belle.
A attendant d'y accoster, vogue doucement sur l'océan amer, mais ne perd pas pied... tu sauras y nager et enfin aborder sur une contrée plus clémente. Bon courage et bonne chance

[Livy]

Je suis très touchée par ce que tu écris.
Mille, mille (euh ça fait déjà 2 milles là la Chouette)bisous que je t'envoies.